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Posted on June 16th, 2008 by Snoopix.
Categories: Toulouse.
Il y a 10 jours, j’ai vu un Ionesco. Pas le vrai, une pièce de théâtre.
C’était intéressant. Disons que sa technique qui consiste à caser un mot quelconque du dictionnaire dans une une phrase où il semble aussi adéquat qu’un hippopotame dans une basse-cour, m’a laissé dubitatif. Flash-back…
Il y a un mois, nous mangions avec les collègues stagiaires de Celia, devisant sur les répercussions de l’augmentation du SMIC au 1er mai sur nos indemnités de stage. Le débat consistait à savoir si ces indemnités étaient fixes ou indexées sur le SMIC. Pensant apporter un élément de réponse, l’un des plus ardents débatteurs de la tablée (dont, par pudeur, je tairai l’identité) déclara alors: “Ca dépend de ce qui est écrit dans le cadastre”. Consternation. Le contrat de travail, la convention de stage, voire la convention collective (dont je doute qu’elle s’applique aux stagiaires, mais admettons), ont été subitement envoyés aux oubliettes, au nom de la sacro-sainte simplification de l’expression française. La nouvelle définition du mot cadastre fera peut-être partie de la prochaine réforme, allez savoir, mais pour l’instant point de réforme à l’horizon…
J’eus su que c’était inspiré de Ionesco, j’eus probablement applaudi (encore eût-il fallu qu’il connût Ionesco). Au lieu de cela, je me suis bien marré. Néanmoins, si le stagiaire sus-cité s’était amusé à répéter ce genre de manipulation grammaticales à intervalles réguliers pendant plus d’une heure, j’aurais commencé à le trouver un peu lourd – au diable le comique de répétition. Répétitions, dont Ionesco ne s’est pas privé…
Pour en revenir à la pièce de théâtre, “la mise en scène était pas mal trouvée”, mais contrairement au Monologue Shakespearien de Vincent Delerm, il y avait à la fois costumes et décors, ces derniers étant bien foutus. Enfin la critique de la société est tellement bien faite qu’elle est encore valable aujourd’hui, 50 ans après l’écriture de la pièce.
Mention spéciale au couple de vieux dont la vie s’arrête lorsque commencent les “Chiffres et des Lettres”. Voilà des gens qui ont tout compris à la vie.
Dans un tout autre registre, nous sommes allés samedi voir Toulouse-Bourgoin, avec pas mal de monde, dont Stef & Badock, et Nico & Emilie (on était 9 au total). Je ne sais pas si l’avenir est dans les oeufs, mais le bonheur est dans le beau jeu. Après-midi festive donc, festival d’essais (11 pour Toulouse), et belle victoire toulousaine (57-17). Parfait ! Que demande le peuple ? Voyelle…
Posted on May 30th, 2008 by Snoopix.
Categories: Toulouse.
Vendredi dernier, suite de nos aventures culturelles. Après le foot au Stadium, après le rugby au Stade Ernest Wallon… le ballet à la Halle aux Grains. Et contrairement à ce que pensent certains (dont mes collègues), ce n’était pas une punition, j’y suis allé volontairement. Même si évidemment (rendons à Cesarine ce qui lui appartient), c’était Celia l’instigatrice. On y est allés avec Stef, et Badock qui gentiment a accepté de me soutenir dans cette épreuve.
Pour mon premier ballet, nous en avions en fait 3 pour le prix d’1. Le premier était très classique, avec des demoiselles en tutu blanc (parait que c’étaient pas des vrais tutus, comme je ne suis pas un expert de la mode, je veux bien le croire) et un gars qui ne servait à rien d’autre qu’à porter les danseuses. Mais qui avait le privilège que mettre le nez sous le tutu de celle qu’il envoyait en l’air. A ce propos, j’ai proposé qu’on mette aux filles des culottes de couleur différentes pour pouvoir les différencier plus facilement ; ma requête n’a pas fait l’unanimité. Bref, du très classique, je m’y attendais un peu, et disons que ça ne m’a pas déplu. Niveau musique, c’était du Bach (il parait), et la harpe ne faisait que de la décoration au milieu de l’orchestre.
Le second était bien plus moderne. Les gars se frottaient au sol, tels des dauphins, en faisant des bruits de glissements, on aurait dit “Sauvez Willy’. C’était dynamique, original et pas trop long. A l’unanimité (je crois) des 4 votants, il a été élu meilleur de la soirée. La musique, on n’a jamais su de qui c’était, mais la harpe a trouvé un harpiste. Je sais pas s’il avait l’impression de servir à quelque chose, mais en tous cas les sons qu’il produisaient étaient intégralement couverts par les autres instruments.
Enfin, le dernier était moderne aussi, mais c’était quand même un peu long. J’avoue que j’étais content qu’il se finisse, il ne m’a pas emballé. Par contre, cette fois-ci, on a entendu la harpe ! Mais fallait bien tendre l’oreille. C’était du Tchaïkovski Stravinsky. (?) Faut que j’arrête avec cette histoire de harpe, sinon je vais être contraint et forcé d’aller voir un concert de harpe… )
Nos sorties culturelles ne se limitent pas au ballet. Mardi, j’ai échappé de peu à la Vème symphonie de Beethoven. Par contre, vendredi prochain, j’ai pas réussi à échapper à 2 pièces de théâtre de Ionesco dont les noms font rêver: “Jacques ou la soumission” (un gars avec des cheveux verts sur l’affiche), et “L’avenir est dans les oeufs” (bien plus excitant comme titre, d’ailleurs je me demande ce que je fous dans l’informatique).
Heureusement, pour entrecouper tout ça, nous sommes allés pas plus tard qu’hier soir au Zenith de Toulouse, pour la première fois. Le spectacle a démarré à l’heure par une première partie locale. Un groupe de Moissac (à côté de Toulouse), nommé “Origines Contrôlées”, et qui chantait des chansons de l’immigration algérienne. Musique rythmée, paroles intéressantes (probablement, même si on n’a pas tout compris vu que c’était chanté en kabyle), et de la motivation pour chauffer la salle. Ils ont tenu 3/4 d’heure, c’était bien sympa. Puis on a eu droit à une demi-heure de pause.
Après est arrivé Manu Chao.
Posted on May 16th, 2008 by Snoopix.
Categories: Toulouse.
Les jeudis soirs dans le centre de Toulouse sont d’ordinaire plutôt animés, notamment par les soirées étudiantes. Mais j’avoue qu’hier, ç’a plutôt calme. Le calme après la tempête.
Un peu avant 21h, Celia vient tout juste de rentrer. Le ciel, encore clair, s’assombrit d’un coup. Ah oui, ils ont prévu des orages, et on va effectivement y avoir droit. Ca ne loupe pas. Mademoiselle Pluie arrive timidement. Mademoiselle Grêle (par l’odeur alléchée ?), arrive avec ses gros sabots, et renvoie Mademoiselle Pluie à ses études : “Regarde bien, je vais te montrer comment on impressionne les gens”. Elle s’installe, prend ses aises. Et là voilà qui sort de son chapeau ses plus beaux grêlons, dont certains plus gros que le pouce, pour les déverser ici-bas. Les terrasses des restaurants se sont vidées, les bords de fenêtre ont blanchi, le chat cherche désespérément un abri sûr. Fière de sa puissance, Madame Grêle tient bien le rythme. La rue blanchit et se transforme en torrent de grêlons. Madame Grêle continue, quelle endurance ! La rue est toute blanche. Plus de torrent, enfoui sous les grêlons, pas un chat dans la rue (nul ne souhaite se prendre des billes sur la tête).
Madame Grêle, qui a bien tenu une dizaine de minutes, laisse alors la place à son élève : “Vas-y, essaie de faire pareil”. Mademoiselle Pluie prend alors la relève, telle San Goten, fier de la rapidité avec laquelle il a appris à voler grâce aux enseignements de son frère. Elle s’installe donc à son tour, et envoie la sauce. Aussi puissante mais bien plus endurante que Mademoiselle Grêle, elle tient la cadence une demi-heure. Pour ne pas froisser son aînée, elle a la délicatesse de ne point défaire son œuvre, se contentant de la compléter. La rue reste toute blanche, mais le niveau monte. Tiens, ça doit être sympa, la soirée au resto en amoureux, ce soir…Ayant fini sa démonstration, Mademoiselle Pluie se retourne vers son aînée : “comme ça ?” Madame Grêle, stupéfaite par les capacités de son élève, signale la fin de la leçon. Mademoiselle Pluie, très heureuse de sa prestation, était prête à recommencer un peu plus loin. Madame Grêle, à bout de force, honteuse et confuse, jura mais un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus.
Deux heures plus tard, la rue était toujours blanche. Accoudé à mon rebord de fenêtre, je regarde l’activité qui se développe en bas de chez nous. Ô Papa, comme je comprends maintenant les heures que tu passes sur ton balcon, à ausculter la vie des passants. Quelques mètres en dessous, des gens marchent dans la grêle. D’autres pédalent. D’autres enfin essaient de rouler, s’arrêtent, patinent, repartent. Les pompiers s’y mettent aussi. Le pizzaïolo préfère faire demi-tour, avec l’aide d’un passant. Des piétons tentent la traversée du torrent qui sépare notre rue en deux, et dont on ne voit pas le fond. L’eau et les grêlons leur montent au-dessus des chevilles, ils s’écartent du en sautillant.
En face, le concierge balaie devant chez lui avec un grand balai en paille, qu’il ne doit guère avoir l’occasion d’utiliser sous ces latitudes. Des gamins jouent dans la neige. Tout le monde y va de sa photo. Ambiance…
Neige en novembre, Noël en décembre.
Neige en mai, Noël aux aguets ?
Ce matin, une bonne couche de sel a remplacé le torrent d’hier. Sur le bord des rues, il reste de la grêle en tas. Le sol sous les arbres est tapissé des feuilles qui leur ont été arrachées. Certaines voitures roulent avec le même camouflage. Celles-là au moins ne sont pas cabossées. Le métro est inondé. Panique pour aller bosser : 1h au lieu d’une demi-heure. Dans les bus spéciaux affrétés pour l’occasion, une dame, “grande gueule mais pas méchante” (selon ses propres termes), rouspète. Le chauffeur la chambre pendant tout le trajet. L’avant du bus (dont nous ) s’amuse. Qu’est-ce qu’on se serait ennuyé si l’on avait juste pris une petite pluie !! C’eut été d’une banalité…