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Posted on June 6th, 2010 by Snoopix.
Categories: Vacances, Voyages.
L’un de nos hôtes Lochois, que l’on appellera ici Jip, valait son pesant de cacahuètes. Plutôt gaillard et bon vivant, légèrement maniéré, il avait dans son expression quelque chose de Droopy, en plus dynamique. Il avait cette façon de parler qu’ont les gens du Val de Loire, cette sorte de Français pur et sans accent, prononcé ni trop vite ni trop lentement, et que le Guide Vert considère comme le Français parfait. Avec nous, donc, Jip parlait ce Français parfait.
Avec Pamela et Ian, en revanche, c’était autre chose. Pamela et Ian étaient un couple de jeunes retraités Néo-Zélandais, en vacances pour quelques mois en France, où ils venaient passer un été sur deux. Les petit-déjeuners furent alors l’occasion de faire connaissance, et nous entamâmes de bonnes discussions, évoquant nos vies respectives, et les cultures de nos deux pays antipodes. Notre couple de retraités ne parlant que très peu le Français, et le comprenant à peine plus, nous échangeâmes exclusivement en Anglais, ce qui nous permit de tester notre maîtrise de la langue de Shakespeare. Un vrai bonheur.
Mais revenons à Jip, dont le côté jovial l’avait fait rapidement sympathiser avec Pamela, avec laquelle il marivaudait à tout-va. Il semblait lui aussi maîtriser la langue d’outre-Manche, avec un accent anglais qui correspondait exactement à la façon dont il parlait le Français. Au petit-déjeuner, il accueillait Pamela avec un grand sourire, et la saluait cordialement d’un “Bonjour Pamela”, auquel vint une fois s’ajouter une sorte de “You look so beautiful today” dans lequel sourdait fortement l’absence d’accent Français, et qui fut prononcé d’une manière proche de “You louque so bioutifoul toudai”. Pamela prit alors cet air qui, accompagné d’un “Oooh” multilingue, a une signification universelle proche de “Grand fou, que dites-vous là ?”, mais qui n’en laisse pas moins transparaître que la destinataire a fort apprécié le compliment tantôt formulé.
Le summum du marivaudage lochois fut atteint lorsque, Jip nous accompagnant sur le balcon pour la visite de leur nouveau gîte, passa devant Pamela, toute occupée à son ordinateur, et lui lança un vibrant :
Oyant le compliment, Pamela feignit de n’en point être la destinataire, et s’enquit donc de cette personne dont la beauté n’avait d’égale sur Terre :
La manière dont elle prononça sa question me résonne encore à l’oreille, et l’on pouvait déceler dans ces quelques mots bien plus qu’une simple question, comme une envie de prolonger un peu cet instant où elle retrouvait la beauté de ses 20 ans. Ne se faisant pas prier, Jip confirma ce que tout le monde avait bien compris :
Alors, accompagnant ses paroles d’un geste de la main, celle qui en ce moment-même éblouissait le monde de sa splendeur invita notre hôte à poursuivre sa route :
Le ton employé et le sourire amusé qui accompagnait ces paroles ne trompèrent personne. Bien que faisant mine de n’en rien croire, Pamela se sentit alors transportée dans un autre monde, où nulle autre personne ne lui put être égale en beauté, et dans lequel en tant que reine, elle eut choisi Jip pour favori. La flatterie a ce pouvoir de couronner quiconque, et Pamela sentait sur son front l’éclat du diadème que Jip venait délicatement d’y déposer.
Une chose est sûre : avec ces deux-là, Marivaux peut dormir en paix.
Posted on May 8th, 2010 by Snoopix.
Categories: Vacances, Voyages.
Il faut bien dire ce qui est, c’est bien le Futuroscope qui nous a amenés à Poitiers. Et soyons honnêtes jusqu’au bout, nous avons vaguement été déçus. Pas si Futuro que ça le Futuroscope ? C’est le coup de gueule du mois.
Nous avons commencé par du pas très bon : 40 minutes d’attente pour se trouver face à un mur d’eau sur lequel sont projetées des images et des formes lasers. Intéressant. Sauf quand il n’y a plus d’eau, alors que les images continuent à défiler. Léger manque de synchronisation. Et dans la salle d’à côté, on se fait secouer sur un film vieux de 15 ans… Pas très palpitant.
L’acte 2 fut plus réussi, bercés que nous fûmes par la voix de Lorànt Deutsch, la tête dans les étoiles. Cependant, les vidéos qui passent dans la salle d’attente, bien que captivantes, n’en datent pas moins de 10 ans. En témoigne cette phrase anodine “Hubble a été lancé il y a 10 ans”…C’est bien ça, le Futuroscope a 10 ans de retard. Ce qui se confirme sur l’acte 3, dont les images n’ont pas changé depuis ma dernière visite (1999 ?), et dont les finitions ont quelques peu été baclées. Sur le tapis d’images, que l’on voit mal lorsque l’on n’est pas au centre de la salle, les images sont parfois les mêmes que sur l’écran classique. Manque dintérêt. Passons vite à la suite.
Un spectacle de ventriloquie au Futuroscope ? Oui Monsieur, parfaitement. Avec des “effets sons et lumière”. Ouaouh, ça en jette… sur le papier. Dans les faits, ce n’était guère mieux que du spectacle de rue. Vraiment, on se demande ce que ça fout au Futuroscope.
Pour oublier les divers échecs de ces attractions marquées “incontournables” (les gens sont fous), on a fait un petit tour avec Gérard Majax, dont nous avons eu tout le loisir d’apprendre le speech par coeur. Rien de grandiose dans cette attraction, où un miroir placé sous les yeux donne une impression de vertige. Rien de grandiose, mais une vraie réussite.
Un rush plus tard, nous voici devant un immense écran, où nous décryptons les oeuvres de Van Gogh avec bonheur. Une attraction estampilée 2009. Ah, ben les nouveautés sont clairement mieux que les vieilles croûtes pleines de poussières des 3 premiers actes. Gérard Majax et Van Gogh, c’est un peu le duo gagnant avant d’aller manger.
Un tour au “meilleur” du cinéma dynamique, qui représente à peu près l’antitèse de ce que l’on est en droit d’espérer. On se fait secouer comme un Orangina rouge pendant 2 minutes, avec des images sans intérêt aucun, et une synchronisation mouvements-images probablement refilée à un stagiaire estival sous-payé. On se demande encore si nom de l’attraction “meilleur du cinéma dynamique” n’était pas une énorme antiphrase. Quels blagueurs, ces stagiaires !
Pour ne pas rester sur une aussi mauvaise impression, nous avons découvert la réalité augmentée avec les animaux du futur, dans une attraction plutôt réussie. La 3ème seulement de la journée. Et nous sommes partis sans même aller voir Guillaumet (authentique film 3D, 15 ans d’âge, vieilli en Poitou-Charentes… déjà présent lors de ma première visite ! (1997 ?)), ni rendre visite aux Minimoys d’Arthur (une heure d’attente pour une attraction de 5 minutes… je veux bien être un mouton mais y’a quand même des limites).
Posted on September 23rd, 2008 by Snoopix.
Categories: Barcelona, Vacances, Voyages.
A ceux qui pensaient qu’en un an et demi à Barcelone, nous aurions tout vu.
De passage pour la soutenance de Celia, avant les Canaries, nous nous sommes renseignés sur une possible ouverture prochaine du Palau Güell, en travaux depuis 4 ans. On nous a répondu que, oula, on est en retard, il y a bien 6 mois qu’il est ouvert ! Au moins. En y réfléchissant bien, ça ne fait pas beaucoup plus, vu qu’en janvier il était toujours fermé. Bref, nous avons décidé d’y faire un tour, avec Stef, au retour des Canaries.
Le Palau est toujours en travaux (on se disait bien aussi…), mais on peut en effet le visiter… en partie. La visite est gratuite, et, quoiqu’un peu bruyante, elle nous permet de visiter le rez-de-chaussée, le sous-sol, et… la façade. Euh, oui, pour visiter la façade, en fait, il faut se mettre sur le trottoir d’en face, quoi. Mais celà a le bon goût d’être inclus dans l’entrée gratuite. Je me demande s’ils projettent, quand les travaux seront finis, d’installer un péage pour passer sur le trottoir d’en face. Bref, circulez y’a pas grand chose à voir, hormis une descente en spirale et des colonnes en briques.
Stef est arrivée à l’heure (avec 20 minutes de retard, donc), elle avait l’air complètement paniquée. Il ne nous a pas fallu longtemps pour en connaître la raison : sa voiture, garée sans tiquet, a disparu dans la “nuit” (avant 10h45, quoi). Panique à bord, visite express du Palau Güell, on n’a pas eu trop le temps de profiter de ce qu’il y avait à voir. Ca tombe bien, y’avait rien (je me répète ?).
Pour la rassurer, on a décidé d’accompagner Stef dans sa quête de voiture. Stef paniquée, il faut le vivre au moins une fois dans sa vie. On retourne donc sur les lieux supposés du crime, en espérant que la voiture n’a disparu qu’aux yeux de Stef. En passant, on s’arrête demander à un policier si éventuellement le subtiliseur d’automobiles pourrait s’avérer être la fourrière. Tout à fait, nous répond-il, mais dans ce cas, ils laissent un triangle sur le trottoir pour prévenir le propriétaire. Re-panique : Stef n’a pas vu de triangle.
On poursuit notre chemin, et on arrive sur place, pour constater qu’il y a un triangle vert caché par la voiture qui a profité de la place libérée par la fourrière. Le numéro de plaque sur le papier est bien celui de Stef. Ouf ! Soulagement ? Que nenni !! Objectif fourrière, plus on arrivera tôt, moins ça coûtera cher. En même temps, c’est vrai qu’on n’avait jamais visité la fourrière de Barcelone.
Course à la fourrière, attente (ah tiens y’a d’autres boulets gens qui se font enlever leur moyen de locomotion), passage en caisse (170€ seulement). La carte de Stef ne marche plus, impossible de payer. Heureusement, super-Cécé est là pour sauver Stef-en-panique. Reste plus qu’à aller chercher la voiture, à l’autre bout de la fourrière. Passage devant des carcasses, re-re-re-panique (qu’est-ce qu’ils ont fait de la mienne, j’espère qu’elle est pas dans cet état !!), passage devant des voitures décorées (ils sont fous ces Andorrans), trouvage de la voiture. Soulagement. Fin de la visite. Pensez au guide.
Le Palau Güell n’est peut-être pas beaucoup plus intéressant que la visite de la fourrière, mais lui au moins, il a le mérite d’être gratuit. Enfin quand même, pour 170€, ils auraient pu laver la voiture, non ?