Orléans Dream

Posted on March 12th, 2010 by Snoopix.
Categories: Toulouse.

Quand on pense à Orléans, on pense tout d’abord à sa pucelle. Eventuellement au Duc, mais franchement, il se fait plus discret dans la ville que la demoiselle d’Arc. Et pour être complètement honnête, si Jeanne est tellement présente à Orléans, c’est surtout parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre…

Orléans, c’est aussi sa rue de Bourgogne, qui regroupe sur 500m tout ce que la ville peut compter de bars et restaurants, à de rares exceptions près. Beaucoup sont ouverts ; presque tous sont vides. Enfin, ça c’est en temps normal. Parce que quand la ville est envahie par des postiers en séminaire, tu rentres dans un troquet où il n’y a personne, et quand tu sors, tu dis au revoir et à demain matin aux 15 personnes qui sont entrées après toi, pas groupes de 2 ou 3. Et t’as bien fait d’arriver tôt, parce qu’espérer se faire servir dans un restaurant après 22h, c’est s’exposer à une sérieuse désillusion. En arrivant à 21h45, on vous informe gentiment que vu l’heure tardive, il n’est plus question de prendre le menu complet, on n’a plus le temps, il va falloir sauter l’entrée. Bon. Tant pis pour les oeufs au foie gras qui vous tendaient les bras.

A Orléans, il y a les bars de la rue de Bourgogne, qui se remplissent après 23h, une fois l’élimination du Real par l’OL effective. Mais il y a aussi le pub dans lequel tu rentres pour attendre le tram qui n’arrive que dans un quart d’heure… et duquel tu ressors 3 heures plus tard. Un ancien pub irlandais, repris récemment par un batteur, qui cherche à monter un petit groupe de jazz, qui voudrait bien organiser des petits concerts dans son sous-sol, qui souhaite ardemment que la nombreuse clientèle du pub irlandais lui revienne, et qui en attendant trouve normal que dans un groupe de jeunes qui boivent des pintes, il y ait une fille qui tricote. Un barman qui ne connaît pas les dosages de ses shooters, mais un barman qui te fait pleurer ta maman quand il te sort de derrière les fagots son petit cocktail chaud calva-whisky-mandarine… Punaise, ça pique !

Et que peut-on donc bien faire dans un pub pendant 3h, me demanderez-vous ? Quelques pistes : boire un shooter, pleurer sa mère en avalant un cocktail, se renseigner sur la ville, avoir confirmation qu’Orléans c’est quand même un peu mort, papoter musique avec le barman et ses potes, jouer à la Wii, boire des bières. Mine de rien, ça remplit bien un emploi du temps.

Si avec tout ça vous avez une envie folle d’aller à Orléans (ce pub vaut vraiment le coup !), méfiez-vous des solex qui se mettent sur la voie de droite et qui tournent à gauche sans prévenir (coup de frein, ABS, à 3 cm près il faut sortir le constat), mais aussi des vieux garés au beau milieu d’une rue que vous souhaiteriez emprunter, et qui pour dégager le passage, reculent jusqu’à vous rentrer dedans (en douceur) sans se rendre compte de rien… et continuent à accélérer. Enfin, quand les machines s’en mêlent, la barrière automatique du parking se ferme sur la voiture, et ça, c’est le bonus Centre de Conférences.

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